ARCHITECTES |  |
Crevier, Lemieux, Mercier et Caron
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ARTISTES |  |
INAUGURÉE |  |
Cette belle station est la plus achalandée du réseau, accueillant plus de 10 millions de passagers par an; elle est située au coeur du centre-ville de Montréal, desservant plusieurs mails commerciaux et tours de bureaux ainsi que l'université qui partage son nom. Elle est une plaque tournante de la Ville souterrain et le lieu d'exposition pour plusieurs oeuvres importantes d'art public.
La station entoure un grand volume construit en tranchée. À cause de son achalandage extraordinaire, la station est bien pourvue d'espaces de circulation; ses deux mezzanines sont reliées par deux corridors autour des quais.

La mezzanine ouest dessert les sorties McGill College (Tour BNP) et de Maisonneuve Ouest (Eaton Centre) et assure le lien piétonnier vers le Centre Eaton et Les Ailes de la Mode (anciennement Eaton). Elle inclut un vaste parvis ainsi qu'une zone de contrôle dont le côté ouest se constitue d'une rangée supplémentaire de tourniquets sans poste de changeur. Deux escaliers supplémentaires ne permettant que la sortie des quais débouchent sur le côté est de cette mezzanine.
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La mezzanine est, qui dessert les deux sorties de la rue Union ainsi que la Baie, se constitue d'une aire de circulation libre plus petite mais une zone de contrôle beaucoup plus large, avec quatre escaliers indépendants vers les quais.
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Ces deux mezzanines n'étaient reliées à l'origine que par un trottoir, donnant sur le côté nord du volume au-dessus des quais. Ce vaste passage piétonnier assure aussi l'accès à l'entrée de la rue University, ainsi qu'au Centre 2020 University et à la Place London Life. Il a aussi un grand espace en son milieu; cet espace abritait jadis une petite bibliothèque publique, unique au monde, mais qui a dû fermer à la suite de compressions budgétaires. Son ancien emplacement a été plus récemment la scène de l'exposition commémorant les 35 ans du métro en octobre 2001. L'espace a dernièrement été fermé afin d'y créer un local commercial.
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Une autre connexion entre les deux mezzanines fut ajoutée au début des années 1990 avec la construction de la tour de bureaux de la Place de la Cathédrale (aujourd'hui Tour KPMG). Situé au côté sud des quais, ce couloir plus étroit relie au métro la Place, l'entrée de Maisonneuve Est dans sa façade, et le mail commercial des Promenades de la Cathédrale.
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En outre des tabagies de métro usuelles (deux), plusieurs petits commerces ont pignon sur les corridors de la station, dont un kiosque de développements de photos, une boutique de cartes de souhaits, un café, et une boutique de mode, sans mentionner les multiples commerces juste à l'intérieur des mails commerciaux riverains.L'accès à ces mails était facilité par deux entrées situées en plein quai de la station. Bien que l'une d'entre elles est fermée (celle sur le quai Angrignon vers les Galeries 2001 University), celle vers le Centre Eaton depuis le quai Honoré-Beaugrand demeure en usage.
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 Les couleurs de la station sont récentes. Anciennement peinte de jaune et d'orange criants, la station fut récemment repeinte de couleurs dignifiées qui vont bien ensemble. Les murs sont pour le plupart parés de pierre de couleur crème, avec des carreaux en céramique brune, des piliers bleu-vert et des accents bourgogne.
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En outre des tunnels la reliant à la Ville souterraine, la station possède les six sorties indépendantes mentionnées ci-haut, dont toutes sont incorporées dans les façades de différents bâtiments. Les sorties, dont la plupart sont sur ou près du boul. de Maisonneuve, sont distribuées sur une distance de quatre coins de rues le long de la station entre l'av. McGill College et la rue Union.
Plusieurs oeuvres d'art agrémentent le passage des foules d'utilisateurs de cette station. La plus proéminente d'entre elles est un ensemble de cinq vitraux de Nicholas Sollogoub, situées au-dessus du quai Honoré-Beaugrand dans le grand volume de la station. L'ensemble porte le titre de La Vie à Montréal au XIXe siècle.

Les vitraux figurent (de gauche à droite) :
le paysage autour de Montréal et les armoiries de la ville;
les habits et les logements typiques;
Jacques Viger et Peter McGill, premier et deuxième maires de Montréal (voir la section d'Histoire);
trafic de vapeur sur le Saint-Laurent et le canal de Lachine;
le Vieux-Port, dont le marché Bonsecours, la Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours et le fleuve.
Une autre oeuvre importante est une série de murales en terre cuite autour de l'entrée aux Ailes de la Mode, anciennement Eaton. Ces oeuvres, figurant de beaux bouquets de fleurs, fruits et graines, furent inconsciemment endommagés quand on les perça et les recouvra de panneaux publicitaires. Elles devaient même être enlevées, et étaient même cachées entre la fermeture d'Eaton et l'ouverture des Ailes. Mais à l'ouverture du magasin elles furent dévoilées, fraîchement restaurées, et trônent fièrement de nouveau.
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Deux nouvelles oeuvres accompagnèrent l'ouverture du corridor sud et de la Place de la Cathédrale. L'une d'entre elles, au bout ouest du couloir, est un modèle de l'île de Montréal à vue d'oiseau, recouverte de petits bâtiments détaillés. Des passagers peu pressés se voient avec leur nez contre les briques de verre, cherchant des bâtiments particuliers.Oeuvre des Industries perdues (Richard Purdy, Alain Cadieux et François Hébert), elle est intitulée C'est sur le sol qu'on prend appui pour s'envoler. |
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Une autre oeuvre, à l'autre bout du corridor, représente les formes de la Place de la Cathédrale en verre, illuminée par un jeu de tubes de néon qui s'allument en séquence. Cette oeuvre au nom de Passūs est de Murray MacDonald.

On devrait mentionner enfin une oeuvre d'art jadis à cette station : une tapisserie splendide racontant la vie de James McGill, fondateur de l'université. Donnée au métro par l'ancien Canadian Universal Limited Insurance en 1969, elle fut tissée en Écosse à l'École d'art d'Edimbourg selon un carton de Kelvin McAvoy. Elle était montrée dans l'accès University. Mais elle ne fut exhibée qu'un an avant que quelqu'un brisât la couverture en plexiglas et vandalisa la tapisserie, dont le texte est en anglais seulement. La compagnie exigea que la commission de transport la change d'emplacement, ce qu'elle refusait de faire. Conséquemment Canadian Universal l'enleva sous prétexte de la nettoyer, et ensuite refusa de la redonner jusqu'à ce qu'un nouvel emplacement lui soit accordé ! La compagnie donatrice et la commission de transport n'ayant pu arriver à une solution amicable, l'oeuvre fut enlevée définitivement du métro. Heureusement elle ne disparut pas de la vue publique; elle fut enfin donnée en prêt perpétuel à l'université McGill en 1972, et peut se voir maintenant dans son nouvel emplacement dans l'escalier de l'entrée principale de la bibliothèque McLennan.
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Deux outils d'information uniques se trouvaient autrefois aux quais : une indicateur de la pollution atmosphérique offerte par l'ancienne Communauté urbaine de Montréal, et un autre, peut-être plus utile au voyageur, un jeu d'afficheurs indiquant les prochains trains et les avertissements sur le service. |
Tous ces afficheurs ont été dernièrement désactivés ou enlevés pour laisser la place au système Métrovision, qui affiche des nouvelles, de la programmation commerciale, ainsi que le temps jusqu'au prochain train.
Cette station n'est pas sans ses problèmes, dont de la maçonnerie endommagée, des fuites, et de la peinture égratignée, qui méritent des interventions rapides de la part de la STM. Mais l'aménagement des espaces, le design intérieur et les oeuvres d'art méritent une visite même des ceux qui ne passent par ici tous les jours.
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