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L'une des plus marquants des artistes québécois du XXe siècle, Marcelle Ferron arriva à Montréal aux années 1940 après son expulsion de l'École des beaux-arts de Québec suite à un désaccord avec un professeur. À Montréal elle rencontra Paul-Émile Borduas, et devint une partisane ardente des idéaux artistiques et politiques des Automatistes. Elle devint signataire du fameux manifeste Refus global en 1948. En 1953 elle déménagea à Paris avec ses trois filles; pendant son séjour de treize ans, elle participa dans plusieurs exhibitions, faisant ainsi connaître son oeuvre à un grand public, et elle étudia l'art de la verre avec le maître verrier Michel Blum. Elle fut l'une des premières femmes à gagner une médaille d'argent à la biennale de São Paulo. Son dévouement à la politique de gauche le rentrait souvent dans des difficultés : son association avec une activiste contre le régime de Franco lui valut l'expulsion de France. Après son retour au Québec en 1966, elle devint professeure à l'université Laval, et continua ses projets artistiques et politiques. Son différend avec Robert LaPalme, directeur artistique du métro, au sujet de son projet de vitrail à Champ-de-Mars ouvrit la voie de l'art non-representationel dans le métro. Aujourd'hui ce vitrail est considéré l'un des chefs-d'oeuvre de Mme. Ferron. Elle dessina aussi plusieurs vitraux importants pour des édifices publiques à travers le Québec, dont plusieurs pour le programme de 1%. Elle reçut plusieurs prix et reconnaissances, dont des bourses du Conseil des arts en 1958 et 1972; le prix Philippe-Hébert de la Société Saint-Jean-Baptiste en 1977; le prix Paul-Émile-Borduas en 1983, la première femme lauréate de cet honneur; et l'Ordre du Québec au rang de Chevalier en 1985 et de Grand Officier en 2000. Après sa mort, elle fut honorée dans la dénomination de plusieurs rues québécois dont une dans le quartier Tétreaultville de l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, en 2005.
« Mon propos a toujours été modeste, je voulais transformer ce mariage de raison [entre l'art et l'architecture] en un mariage d'amour. » Oeuvres :
Liens externes :
Bibliographie : Image ferron.jpg de : Ferron, Marcelle; red. Michel Brûlé. L'esquisse d'une mémoire. Montréal : Les Intouchables, 1996. P. 69 |